POMPES en aquaculture (1)

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1. Quelques brèves notions

     Lorsqu’il faut considérer une pompe à des fins piscicoles, aquacoles ou pour un bateau de pêches, on est confronté aujourd’hui à un éventail de choix ...qui nous laisse parfois perplexe.

          Dans tous les cas, vous devez d’abord analyser au préalable quelques points essentiels, parmi lesquels :

  1. Déterminer l’usage que vous en ferez ;

Est-ce juste pour pomper de l’eau d’un réservoir avec très peu de dénivellation ?

Est-ce pour pomper de l’eau d’un puits relativement profond ?

Est-ce encore vider l’eau accumulée dans un bateau pour la rejeter en mer ?

Il y a tellement de situations différentes ;

  1. Déterminer la différence de hauteur entre le point de succion et celui de rejet ;

  2. Besoin ‘ponctuel’ sur simple demande ou la pompe doit-elle travailler ‘sans arrêt’ ? (Temps d’utilisation) ;

  3. Quelle quantité d’eau faut-il pomper ? (Volume à déplacer) ;

  4. Est-ce pour un aquarium, un seul tank ou une série de bassins/cuves pour alevins, post-larves ou grossissement ? (Fonction à remplir) ;

  5. Le système devra-t’il opérer manuellement ou automatiquement ? (Opération assistée ou indépendante) ;

  6. Dispose-t’on d’électricité, d’un groupe électrogène (situation isolée), d’une topographie particulière ? (Environnement adapté) ;

  7. Est-ce un endroit venteux et/ou très ensoleillé ? (Usage d’éolienne et/ou panneaux solaires) ;

  8. Y a-t’il une rivière à proximité ? (Usage d’une turbine génératrice de courant) ;

  9. La pompe doit-elle être montée à l’extérieur ou peut-elle être submersible ? (A l’air libre ou dans l’eau) ;

  10. Traitez-vous de l’eau douce ou marine ? (Le sel est hautement corrosif)

  11. Avez-vous des restrictions budgétaires ou économiques ?

     Les types de pompes en aquaculture et embarcations de pêches sont groupés comme suit :

  1. Les pompes centrifuges, qui fonctionnent bien jusqu’à une hauteur de 6 m d’aspiration, nécessitent un amorçage ; ce type de pompe, qui exige une grande vitesse de rotation, ne peut être mue que par un moteur ;

  2. Les pompes à hélice (propeller), qui n’ont pas besoin d’amorçage, sont utilisées pour élever des débits relativement importants, mais à faibles hauteurs manométriques1 ;

  3. Les convoyeurs à vis d’Archimède ; et

  4. Les accélérateurs de courants.

     Elles sont soit de surface, soit d’immersion, à axe vertical ou horizontal.

     En fonction de la spécificité de votre cas, il conviendra d’opter pour l’une ou l’autre. Beaucoup de sources (livres, documentation écrite, sites internet) sont mis à la disposition du public. Il y a aussi la possibilité de consulter des professionnels du secteur ayant une expérience de terrain en la matière.

     Les calculs prévisionnels doivent être particulièrement bien établis (cela relève de l’ingénierie) afin de ne pas sous-estimer les quantités d’eau minimales à déplacer, car souvent il y a des contraintes dont on doit tenir compte (comme par exemple, une baisse du niveau des eaux dû à un manque en été). En effet, l’insuffisance d’eau durant certaines opérations aquacoles pourrait avoir des répercussions limitatives, voir négatives, sur la production.

     Pour l’estimation de puissance du moteur (pompe) à acquérir, il faudra évaluer les pertes de charge qui sont occasionnées par les facteurs suivants :

  • longueur des tuyaux ou de la canalisation ;

  • vitesse de l’eau dans le conduit ;

  • diamètre de ce dernier ;

  • coudes, raccords et clapets impliqués dans le réseau (qui ralentissent l'eau); ainsi que

  • du type de matériau formant les parois.

     La plupart de ces paramètres peuvent « freiner » considérablement l’eau pompée dans le circuit. C’est la raison pour laquelle on installe toujours une pompe plus puissante que ce qu’on pourrait estimer en débit : on rattrape ainsi les pertes qu’on pourrait expérimenter dans la réalité.

     Une considération toute particulière sera prise en compte si vous traitez de l’eau de mer, car le sel est un élément hautement corrosif. Votre choix devra alors impérativement se porter vers une pompe professionnelle en inox ou construite en matériaux non-oxydables ...qui sera toujours plus chère à l’achat !

     Voici quelques exemples adaptés à quelques cas spécifiques :

     A continuation de cet article, vous trouverez deux intéressants compléments d’information (articles qui suivent) pouvant éclairer le lecteur lorsqu’on traite un tel sujet :

  • Le premier a trait au vocabulaire approprié dans ce secteur particulier, ainsi

         qu’à des calculs essentiels pour estimer la puissance des moteurs (pompes).

  • Le second concerne la description des types principaux de pompe en usage,

         avec leurs avantages et inconvénients.

     Dans les deux cas, mention est faite à qui on doit le crédit de ces articles instructifs.

 

Références :

  • Cours de Pond construction, Dept. of Fisheries/Allied aquacultures, Auburn University, USA, 1985.

  • https://www.fao.org

  • https://www.futura-sciences.com

  • https://www.northridgepumps.com

  • Irrigation engineering & hydraulic structures, Santosh Kumar Garg, 12e éd., Khanna pubishers, 1996.

  • Mémento de l’agronome, Ministère de la coopération française, 1974.

  • Mémento technique de l’eau, Degrémont, 8e éd., 1978.

  • Techniques de l'ingénieur: pompes centrifuges, hélico-centrifuges et axiales, J.F. Lapray, 1994.

  • Technologie Génie Chimique, Anglaret – Kazmierczak, Tome 1, 1985.

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Annexe : Hauteur manométrique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 C’est-à-dire la hauteur totale, incluant la hauteur d’aspiration + la hauteur de refoulement (voir schéma en annexe).

 

 

 

 

 

 

 

 

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